Un de nos coordinateurs, Gérard Montuelle, s’est rendu ce matin à Bercy (ministère de l’économie), convié par le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Lemaire, la ministre des Armées Florence Parly, la ministre de la Transition Écologique et Solidaire Elisabeth Borne, le secrétaire d’état chargé des Transports Jean-Baptiste DJEBBARI et la secrétaire d’état auprès du ministre de l’Économie et des Finances Agnès Pannier-Runacher.
Ces derniers ont également conviés les directeurs des principales entreprises de la filière aéronautique dont Philippe Petitcolin, Directeur Général de Safran.
Cette invitation avait pour but de présenter le plan de soutien à l’aéronautique en France.
Cet engagement de 15 milliards d’€uros comprend notamment des reports des délais de remboursement des prêts « soutiens financiers publics » (prêts à l’export) ainsi que des prêts européens afin d’aider les compagnies aériennes à retrouver la trésorerie suffisante pour renouveler ou agrandir leur flotte, ce qui aurait, par conséquent, l’effet de soutenir les industriels comme Safran : maintiens des commandes de nouveaux avions. Ce soutien représenterait environ deux milliards d’€uros selon le gouvernement.
Près d’un milliard d’euros seront consacrés à des commandes pour l’armée, la gendarmerie et la sécurité civile ce qui, là aussi, maintiens ou abonde les commandes en cours pour notre groupe. En contrepartie, l’état attend un meilleur taux de disponibilité (service après vente) de la part des industriels (dont Safran).
Un dispositif d’activité partielle « longue durée » dont les modalités se négocient entre les syndicats et la ministre du Travail Murielle Pénicaud. Nous serons attentifs aux modalités de celui-ci ainsi qu’au respect de la garantie du maintiens dans l’emploi de tous chez Safran.
En soutien aux PMI, il a été annoncé deux fonds.
Le premier sera alimenté par l’état (200M d’€), les grands groupes aéronautiques français (200M d’€ répartis entre Safran, Airbus, Dassault et Thales) et le gestionnaire du fonds encore inconnu ce jour(100M d’€). Cela sécurisera notamment notre supply chain.
Le deuxième sera exclusivement pris en charge par l’état (300M d’€) et servira à l’accompagnement à la numérisation et la robotisation de ces entreprises. L’objectif est, a terme, l’améliorer leur compétitivité, donc de baisser les coût d’achat pour Safran.
1,5 milliard d’€uro seront attribués à la recherche de la « décarbonation » de l’aérien. Ce qui implique le développement de moteur à hydrogène et à fort taux de dilution pour notre entreprise motoriste avant 2035.
Enfin, Air France recevra un financement de 3 milliards d’€uros sous forme de prêt direct et garantira la compagnie jusqu’à 4 milliards d’emprunts bancaires. En contrepartie, le gouvernement demande à ce qu’elle devienne la compagnie la plus respectueuse de l’environnement au monde et également une entreprise rentable. Air France devra donc rapidement commander les avions les moins polluants de la planète, et Safran devra donc s’assurer d’être présent le plus rapidement sur ce marché.